LE BAL DE LA TERRE

Une création collective de Frédérique Aït-Touati, Esther Denis, Duncan Evennou, Madeleine Fournier, Camille Louis, Olivier Normand et Alvise Sinivia

C’est une immense salle de bal. Entrez... Il y a déjà un peu de monde. Mais quel monde ? La soirée commence. Ou plutôt, elle a déjà commencé depuis un moment, car le Bal ne nous a pas attendu : des êtres sont là. On ne les voit pas encore, mais tout bouge ici. Les sons, les souffles. À travers ces points de vue diffractés, l’acte de danser ensemble prend un sens particulier : c’est une manière de convoquer et d’évoquer les forces de la nature, les autres vivants, les cycles géologiques, les phénomènes météorologiques, les bouleversements naturels, les catastrophes et bouleversements du monde.

Depuis plusieurs années, la metteure en scène Frédérique Aït-Touati investit des espaces singuliers, hors plateau. Elle réunit cette fois public et interprètes dans une salle de bal hors du commun : le Foyer de la Danse du Palais de Chaillot. Avec le BAL DE LA TERRE, elle aborde la question de nos imaginaires terrestres par le biais de la danse et de la fête. À la croisée de la danse, du théâtre et de la création musicale, elle propose une expérience de pensée inspirée de ses dernières recherches, développées au sein de son ouvrage Théâtres du monde - Fabriques de la Nature en Occident, qui paraît en mars 2024.

Ballare, en italien, signifie bien sûr danser, mais aussi tanguer, osciller, trembler, sursauter, glisser, tourner, rouler et chavirer. Le BAL DE LA TERRE c’est aussi la Terre qui chavire et sort de son orbite. C’est la Terre qui s’émeut autant que la Terre qui se meut. Si aujourd’hui la Terre tangue sous nos pieds, quelle danse et quelle musique inventer avec les êtres qui la font ? En renouant avec la tradition des grands bals populaires, le BAL DE LA TERRE évoque cette communauté terrienne qui oscille entre plusieurs émotions contradictoires : la joie des corps en mouvement et la terreur d’un sol qui se dérobe sous nos pieds, le vertige de danser et celui de sentir la Terre se soulever.



Conception et mise en scène : Frédérique Aït-Touati 

Assistante à la mise en scène, scénographie et costumes : Esther Denis 

Création musicale : Alvise Sinivia, assisté de Simon Garrette

Chorégraphie : Madeleine Fournier

Dramaturgie : Camille Louis

Régie son : Simon Garrette

Régie générale : Corto Tremorin 

Avec Duncan Evennou, Madeleine Fournier, Olivier Normand, Alvise Sinivia, ainsi que les artistes-chercheurs de SPEAP

Production : Compagnie Zone Critique

Co-production : Biennale de Venise, Institut Français, Chaillot - Théâtre national de la Danse, Chaire Beauté.s

Résidences : Biennale de Venise 2023, Fondation Camargo, Chaillot - Théâtre national de la Danse


Création : Chaillot - Théâtre national de la Danse le 30 mars 2024 à 21h00